lundi 27 juillet 2015

Art précolombien

Colgante Oro. 0 - 900 d.C. San Agustín, Huila 3,1 x 9,7 x 8,8 cm

Estatuas 7


Entre le 1er et le 9ème siècle, sur les terres de l'actuelle Colombie, plusieurs sociétés indigènes développèrent un art riche et divers, allant de pièces en or d'une délicatesse extrême à la statuaire mégalithique des plus déconcertantes.

lundi 13 juillet 2015

Cizia Zykë


Cizia Zykë (1949-2011) fut cet écrivain mis en marge par la critique plus encore que par sa personnalité et ses engagements. Comme toujours avec ce type de personnage hors du commun, aventurier, baroudeur, dépassant souvent les limites du licite et du légal, les critiques germanopratins lèvent le bouclier et crient leur désaccord d'accueillir un homme pareil au sein des faiseurs de lettres. Mais outre le fait que ces criards ne soient en rien garants du bon goût littéraire pas plus que capables de faire montre d'impartialité, tant leur petit monde sclérosé ne s'anime que par injections de cooptation sous un régime de lobbies, rappelons-nous surtout que Cizia Zykë sut écrire des romans et des nouvelles (parfois largement autobiographiques) grâce auxquelles le lecteur sans préjugé se délectait et découvrait même  des pays ou des cultures, autrement que par les media tautologiques.
Chez Zykë (homme ou œuvre) il y avait de l'aventure, de l'audace, de la gouaille, de l'humour, du courage, de la force, de la gentillesse aussi, car la vraie gentillesse est celle provenant des forts qui n'ont que faire de plaire autrement que par eux-mêmes.

     

 

dimanche 5 juillet 2015

Les Poètes





Les poètes ont pour but d’apporter un éclairage sur la vie depuis la création du monde jusqu’à la structure contradictoire de l’homme fait de substance et de non-substance,

 
Les poètes ont pour but d’apporter un éclairage sur la création du monde, animant le Verbe dont Dieu s’est investi dans la tradition,


Les poètes ont pour but d’apporter un éclairage sur la création du monde, évoluant sur une parallèle aux sciences, dans leur tentative quasi désespérée d’accompagner la lumière dans le récit de l’expansion de l’univers, lumière créée par Dieu dans la tradition, point de départ du Temps et des généalogies, 

Les poètes ont pour but d’apporter un éclairage sur la création du monde, épiés par les psychologues qui ne comprennent pas leur entêtement à distinguer le déterminisme du corps de celui de l’esprit,

 
Les poètes ont pour but de rendre intelligible l’interprétation du monde par nos sens. Du recours à la musique qui anime la rythmique des vers aux procédés linguistiques qui veulent caractériser les mots par l’image, la poésie a toujours glané dans les autres arts toutes les particularités susceptibles de suggérer au mieux notre insubstantielle appréhension du monde, appréhension basée simultanément sur la perception qu’en a notre corps par les sens et sur la conscience d’en jouir dont dispose notre esprit. Or, toute la problématique poétique réside en l’impossibilité de conjuguer l’esprit au corps, la conscience à l’action, l’idée au frisson.





vendredi 3 juillet 2015

Mon article dans TOP SECRET Magazine

J'ai le plaisir de vous informer de la parution de mon texte L'Atlantide, les nouveaux indices scientifiques dans le numéro 79, à paraître fin mai-début juin, de la revue TOP SECRET (partenaire de ce blog dont vous trouverez le lien ci-contre à gauche).
J'y expose le fruit de mes recherches, le résultats de recoupements pluridisciplinaires (preuves ou faits avérés, démonstrations ou assertions scientifiques véritables) qui m'ont conduit à ne plus douter de l'existence passée de ce que l'on appelle depuis plus de 2000 ans, l'Atlantide. Vous comprendrez également pourquoi il est encore de nos jours difficile d'enquêter sur ce "mythe" sans risquer le discrédit.

Top Secret N°79

jeudi 4 juin 2015

Pasolini, Oshima, et depuis quelques prétentieux

Depuis quelques années, certains cinéastes, parfois de renom, s'échinent à réaliser des films prétendûment d'auteur avec pour seul objectif nous livrer un film qu'en l'absence de leur signature l'on pourrait aisément qualifier de pornographique. Pour la plupart, l'argument de l'intrigue ne tient pas la route, et l'on finit par assister à une misère intellectuelle comparable à celle de certains performers que j'ai évoqué dans un article précédent (Le corps n’est pas l'art en soi).
Ainsi Lars Von trier et ses prétentieux, ennuyeux et scabreux Nymphomoniac(s) n'a strictement rien à raconter que des scènes crues, entrecoupées de pseudo analyses psychologiques, le tout servi par un montage ressemblant plus à des exercices de styles qu'à une structure artistique viable.
Dans le même genre, La Vie d'Adèle, lauréat de la palme d'or à Cannes en 2013, ce qui laisse entendre que la provocation a bonne presse (mais peut-on parler de provocation dès lors que c'est précisément ce genre de films qu'attendent les organisateurs et les media friands afin de créer le buzz?).
D'autres exemples concourent à définir un cinéma qui n'a rien de parallèle pas plus que novateur, ayant tous bénéficié des faveurs des critiques en vogue : les longs métrages ridicules et prétentieux de Jean-Marc Barr (dont l'auteur nous a même affublé d'un concept : le Dogme), Nine Songs (qui n'est rien d'autre que le quotidien d'un couple ayant une vie sexuelle), ou plus récemment Love (au festival de Cannes cette année, - décidément !) de Gaspar Noé qui émet même des théories sur l'intérêt d'avoir filmé son film en 3D afin que le spectateur s'identifie mieux, notamment sur l'état mélancolique de son personnage !). Un article du Monde, ose même (et l'on atteint là l'hypocrisie la plus aboutie) dénigrer Noé dont on ne pourrait, selon le journaliste, comparer le travail à celui de Von Trier.

Certains films ont, dans l'histoire, provoqué de vrais scandales, ce qui n'est plus le cas tant la récurrence attendue des derniers démontre qu'il ne s'agit rien d'autre que d'un filon dans lequel s'engouffrent gaiement des cinéastes en mal de scenario. Je pense à Salo ou les 120 journées de Sodome de Pasolini, ou bien L'Empire des Sens d'Oshima. Ces oeuvres là nous montraient des images crues également, mais la structure, l'intrigue, les personnages avaient un pouvoir de perturbation réel chez le spectateur.
Salo de Pasolini

dimanche 24 mai 2015

Judith Leyster

Dans la continuité des deux articles précédents, cet article est dédié à celle qui, à mon sens, est l'artiste la plus talentueuse, l'égale de ses plus prestigieux confrères : Judith Leyster, peintre flamande, née en 1609 aux Pays-Bas et morte en 1660.
Outre son talent de dessinatrice, Leyster était passée maître dans le clair-obscur et les jeux de lumière très en vogue alors (Vermeer, Rembrandt,...).
 

 

 
 L'expressivité de ses personnages était également époustouflant, tel Le Gai buveur (que Norman Rockwell n'aurait sans doute pas refusé de signer !) :
 

 
ou son autoportrait par lequel on saisit le caractère fort, provocateur mais taquin, désinvolte mais sûre d'elle :
 

Sofonisba Anguissola

Comme dans l'article précédent, je m'attèlerai cette fois à présenter une grande peintre italienne, Sofonisba Anguissola (1535-1625). Elle connut un franc succès à son époque, dame de cour auprès de la reine Isabelle de Valois, épouse de Philippe d'Espagne, elle put même par sa complicité avec la reine rester à la cour après la mort de cette dernière. Il est important de noter que, contrairement aux quelques artistes féminines d'alors, Sofonisba ne provenait pas d 'une famille d'artistes, ce qui étaie plus encore son mérite.



Sofonisba Anguissola - Jeu d'echecs

Sofonisba Anguissola - autoportrait
Autoportrait
 

Josefa de Obidos

On ne cesse d'entendre qu'il faut mettre en valeur les femmes dans l'histoire de l'art, mais finalement, outre les artistes actuelles (dont on peut douter des capacités artistiques de certaines dans un univers de l'art devenu plus mercantile et opportuniste que révélateur de talents), combien de femmes sont tout simplement omises dans un enseignement somme toute conventionnel, conformiste et dont les grands principes ne sont que belles intentions sans suite ?
J'évoquerai dans cet article une peintre du XVIIème, portugaise, née à Séville (Espagne) en 1630 et décédée en 1684 à Obidos (Portugal) où elle travaillait et résidait dans le manoir familial. Son père était le peintre portugais Baltazar Gomes Figueira et sa mère, andalouse, Catalina de Ayala y Cabrera. Son nom : Josefa de Ayala, mais elle était plus connue sous son nom d'artiste, Josefa de Obidos. Qu'elle fit partie de la noblesse fut bien évidemment un atout pour sa réussite en dépit d'être une femme en une époque où, selon ce que l'on en dit de nos jours, être une femme empêchait d'accéder à la notoriété par d'autres moyens que les seuls réservés aux courtisanes dont les capacités intellectuelles n'étaient pas l'atout principal !
Ci-dessous quelques unes de ses œuvres dont l'influence flamande ou du Caravage sont assez notables :

 Representação do cordeiro místico envolto por uma cartela e gurilanda de flores, de Josefa de Óbidos.



vendredi 22 mai 2015

Un jeune Fille nue

Pour ne pas déroger à la règle de ce blog dont le but est de faire découvrir autant que possible des artistes ou des œuvres méconnus, cet article est dédié à un auteur grec dont le seul roman qu'il m'a été donné de lire m'a profondément marqué. Il s'agit d'Une jeune fille nue de Nikos Athanassiadis.
Outre un style descriptif particulièrement dynamique, une approche psychologique de ses personnages épurée mais efficace, son roman se dévoile telle une parabole. La gageure était de ne pas en faire un conte fantastique, voire un conte de fée ou, en l'occurrence, un fable de sirène ; le résultat fut plus que probant, et l'âpre réalité du village de pêcheurs est bien ancré dans la réalité et la fiction fantasmagorique épouse un réalisme abouti. Une jeune fille nue est une œuvre dont on sort à la fois serein et perplexe.


Une Jeune Fille Nue - Couverture - Format classique

dimanche 12 avril 2015

La Dama del Elche

Dama de Elche



Le Musée d'Archéologie Nationale d'Espagne renferme une pure merveille datant du 4ème ou 5ème siècle avant JC. Il s'agit de la Dame d'Elche (provenant de la région d'Alicante).
Le personnage féminin sculpté, paré d'une coiffe magnifique que le sculpteur a su merveilleusement évoquer, serait une femme de haut rang ou peut-être même une divinité aux traits idéalisés.
Œuvre d'art d'une incroyable finesse, d'une civilisation ibérique finalement peu connue du grand public, l'œuvre impressionne par sa majesté et son mystère.

Ci-dessous le lien vers la visualisation de l'œuvre en 3D :
http://viewer.spainisculture.com/hdimages/Dama%20de%20Elche/viewer.html?lang=es&__utma=1.1515605453.1394813293.1394813293.1394813293.1&__utmb=1.2.10.1394813293&__utmc=1&__utmx=-&__utmz=1.1394813293.1.1.utmcsr=google|utmccn=%28organic%29|utmcmd=organic|utmctr=%28not%20provided%29&__utmv=-&__utmk=169940768

dimanche 5 avril 2015

Mishima

 Yukio Mishima (1925-1970), écrivain japonais, est le plus souvent évoqué comme un personnage quasi caricatural d'un Japon d'après-guerre, cumulant bon nombre des idiosyncrasies que le monde des lettres (souvent répondant plus aux nécessités d'un bibliothécaire ivre de catalogage qu'à celles d'historien d'art et de littérature) et les media peu enclins à la recherche approfondie aiment à faire coller à un personnage plus qu'à un artiste. Non, Mishima n'était pas un fanatique réactionnaire fascisant, pas un taré obnubilé par un retour aux fastes de l'empire, pas un militariste dénué de sens socio-économique. Chacune de ses biographies mettent en exergue son suicide, selon la tradition du seppuku, et d'autres, moins nombreuses rappellent la scénarisation évènementielle que Mishima mit savamment en scène pour les dernières heures de sa vie. Mishima était un homme de principes, oui, de préceptes surtout. Le Japon s'américanisait il est vrai, mais c'est l'acculturation et le consumérisme effréné de son peuple qu'il redoutait le plus. Mishima n'était pas foncièrement anti-américain. Il était même un grand amateur de cultures étrangères, amoureux de la Grèce antique, préférant que ses traducteurs se basent sur la version anglaise de ses textes. Et oui, il défendait bec et ongles le respect des valeurs ancestrales de son pays, ses coutumes, ses arts, sa philosophie, ses arts martiaux, son Histoire source de fierté.
Voilà pour l'homme. En tant qu'écrivain, Mishima fut un auteur à part, moderne, ouvert d'esprit et à d'autres inspirations que les seules nipponnes, en une époque où écrire comme Kawabata (qui eut le Nobel) était créer avec l'élégance japonaise par excellence. Mishima, moins figuratif que le vieux maître qu'il respectait énormément (correspondance existante entre les deux chez Gallimard), innova par les caractéristiques psychologiques de ses personnages, abordant des sujets tels que la sexualité par le biais de la normalité tue, des affres de tout être que la découverte des sens rend à la solitude de son propre apprentissage. Sur un tout autre plan, Mishima devint le chantre d'une philosophie toute japonaise, basée sur le Hagakuré (lire le sublime Le Japon moderne et l'éthique samouraï), et sur la conjugaison nécessaire à l'excellence humaine entre l'action et l'intellect, l'harmonie de la plume et du sabre (lire Le soleil et l'acier).
Enfin, concernant l'homme et l'intéraction stupéfiante existant entre son œuvre et sa vie, comme rarement dans l'existence d'autres écrivains, rappelons son dandysme et sa préoccupation constante de la beauté et du respect dû à la celle-ci et à la vie qui le menèrent même à endurer des heures et des heures de musculation pour parfaire une complexion débile des jeunes années. Rappelons aussi son engagement dans les arts martiaux (le kendo notamment).
Pour finir, outre les deux essais cités, voici quelques uns de ses romans, chefs d'œuvre dans une œuvre prolixe et diverse :
Confession d'un masque
Le Pavillon d'Or
La Mer de la Fertilité (tétralogie)



Pour info, le film de Paul Schrader, Mishima, (1985) est fort intéressant, esthétiquement très abouti, suffisamment dérangeant pour évoquer ce que l'homme avait de tourmenté, et structurellement très judicieux car se déroulant sur une alternance de séquences entre la vie de l'artiste et son œuvre.



lundi 23 février 2015

Leda atomica


 
Leda atomica de Salvador Dali

Ce tableau du maître espagnol est, à mon sens, l'œuvre la plus représentative de l'artiste. Outre le fait que sa muse et femme Gala investisse merveilleusement le personnage central, Leda étant déjà ce personnage mythique ensorcelant, le réalisme est à son comble, quasi photographique, en une œuvre de la période atomiste dans laquelle Dali joue de lumières, de couleurs, d'ombres et d'éclat. Les contrastes sont puissants, le mystère et la beauté littéralement plaqués sur la toile que la légèreté, traduite par le concept atomiste du tout relié sans contact, et ce par la seule force gravitationnelle d'un discours artistico-philosophique quasi mystique, nous renvoie une envolée de volupté; Leda est nue, sensuelle prodigieusement, mais élégante et presque pudique. Le couple, Leda et le cygne (Zeus), nimbé sur une nature effacée, atomisée par l'effet de sacralisation de l'amour dépeint. La structure, selon le pentagramme, me fascine plus encore par le point de fuite que Leda constitue par elle-même, objet de tous les désirs.

vendredi 30 janvier 2015

Basquiat

Michel Nuridsany vient du publier un ouvrage sur Jean-Michel Basquiat.
Avant toute chose, amusons-nous un peu en le citant :

Basquiat avait une étincelle dans les yeux et il brillait.
 Il était grand (1,84 m). L’air d’un roi. Un roi dévasté, à la fin de sa courte vie, mais qui, toujours, rayonnait.
Grâce, oui, dans la façon de marcher, de danser, de bouger. Grâce dans le sourire. Grâce dans la réussite. Grâce dans la douceur. Grâce dans la manière d’être.
Grâce dans la façon d’avoir de la grâce.
 Pour brouiller l’image, il jetait d’une voix rapide et basse, avec un soupçon d’ironie : « J’aime aussi passer pour un voyou. J’adore ça. » 

D'emblée, on n'évoque pas l'artiste en tant que créateur d'oeuvres, mais en tant que personnage ayant compris (ou conseillé par les puissants marchands d'art - Bischofberger, Shafrazi - ou par Warhol, le chantre de l'art pop -Parodie Opiniâtre de la Paresse ? -) que la posture et l'insolence facile prévalaient sur la réalisation artistique.

Mais continuons les citations avec l'évocation, tout de même, de l'oeuvre
Grâce dans le trait du crayon, du pastel, dans l’avancée du pinceau. Grâce dans la façon de peindre avec une sorte d’évidence, comme en se jouant. 


Ci-dessous quelques reproductions d'oeuvres de Basquiat afin d'illustrer la façon dont Nurisdany a changé la signification du mot Grâce :



mercredi 21 janvier 2015

Koons, au coeur de l'imposture, encore...

Selon  Alain Seban, directeur du centre Pompidou  : Une large part de la création moderne et contemporaine repose sur le concept de citation, voire d'appropriation. Il est essentiel que les musées puissent continuer à rendre compte de ces démarches artistiques.

Il a tenu ces propos suite à l'assignation en justice pour contrefaçon de Jeff Koons, par un publiciste qui clame haut et fort, et à raison, que son travail a été plagié outrageusement par le sacro-saint Koons, grand prêtre de l'art contemporain.

Sommes-nous tombés si bas dans ce que l'art devrait être pour que le représentant d'un des hauts lieux de l'art à Paris cautionne des pitreries pareilles ?

lundi 19 janvier 2015

Gigi

On l'appelle le 9ème art : la bande dessinée.  Multiple, hétéroclite, brassant génies et imposteurs, la BD a en effet tout d'un art !
Et là aussi, des méconnus, des oubliés.
Gigi (Robert de son prénom), (1926-2007), fut de ceux que le succès a couronné pendant un temps de leur carrière, jusqu'à se faire oublier.
Pourtant, l'artiste collabora avec des grands noms (Lob, Moliterni), fut publié à grands tirages (France-Soir), participa à de grands évènements internationaux, ...
Sa renommée fut initialement due à sa série Scarlett Dream, traduite dans plusieurs langues.
Une autre série, Ugaki, laissait entendre que l'artiste n'était pas qu'un illustrateur.
Des séries, plus personnelles, marquèrent l'univers de la BD par leur étrangeté et leur fantasmagorie (Agar, Orion).
Sa trilogie Les Dossiers des Soucoupes volantes , avec Lob, avait brillamment surfé sur la vague ovni en des temps où mysticisme, fantastique, extraterrestres, hippies fleurissaient.
Il fut aussi un grand dessinateur qui laissait libre cours à ses phantasmes.


 









vendredi 16 janvier 2015

Brancusi, la machine à remonter le temps


Cette œuvre mondialement connue de Brancusi (1876-1957) a-t-elle apporté quelque chose à l'art ? Traduit-elle une évolution, ou ne serait-ce qu'un hiatus significatif - car l'on connaît trop bien la propension des marchands et autres faiseurs d'art à trouver un sens à la plus puérile des contestations ?
Ci-dessous, une œuvre que Brancusi n'aurait certainement pas refusé de mettre à son compte tant le concept de transfiguration géométrique est abouti :

Ancestros que perduran, imágenes que unen (4500 - 1500 ANE).

Ces œuvres ont pour auteur(s) un ou des artistes de la culture Valdivia (Equateur), dont la datation imprécise se situe entre 4500 et 1500 ans. Brancusi, néo-valdivien en herbe ?... Pas de quoi l'ériger en grand maître du XXème...

jeudi 15 janvier 2015

Gustave Doré

 
Gustave Doré (1832-1883) fut un des artistes français du XIXème siècle dont la renommée s'étendit hors des frontières, célébré, notamment, par les illustrations littéraires dont les ouvrages d'il y a trente ans à peine étaient ornés et ont enrichi notre mémoire collective.

De nos jours, d'où la raison de cet article, les jeunes générations le méconnaissent.
 

 Ses illustrations des Contes de Perrault, de La Sainte Bible, des Fables de La Fontaine ou des Lusiades de Camoes, entre autres, émaillent par leur puissance les plus belles pages de la littérature.


Les Fables de La Fontaine

Gargantua de Rabelais
Les Lusiades de Camoes
 



La Divine Comédie de Dante




Mais Gustave Doré fut aussi un peintre de génie, dont l'œuvre ci-dessous, inspirée par les grands classiques de la littérature,  traduit admirablement sa passion pour le thème de l'Enfer.
 
 
 
Mais aussi sculpteur vers la fin de sa vie :
 
 
 

 
 
 
 
 
 







mardi 13 janvier 2015

Réflexion sur le Nu


Un nu féminin n’a pas le même impact qu’un nu masculin. Dans le premier cas, nulle vue directe sur les organes sexuels à proprement parler. Admettons une comparaison audacieuse : s’il fallait exposer réellement le sexe de la femme cela reviendrait à ouvrir le capot d’un bolide pour en observer le moteur, ou couper une pomme en deux et être frappé par la suggestion que ce fruit suscite par la tranche, selon une image fort véhiculée. Il me faut préciser, avant que les bons penseurs ne s’écrient que je compare le moteur d’une voiture à une femme, qu’il s’agit de comparer des impressions inspirées par la vue d’un élément mis en focus au détriment de l’ensemble dont il fait partie. Personne ne m’aurait reproché l’image de la pomme, et pourtant le sexe d’une femme n’a rien d’un fruit, à moins que le simple fait de le porter à la bouche et d’en gouter la saveur suffise à cautionner la comparaison pour les outrés du premier exemple !

         Ainsi, lorsque l’on voit un homme nu à la télévision, pour ne citer que le plus généraliste des media, cela n’équivaut pas à la vision d’une femme nue, quoique l’opinion bien pensante et chantre hystérique de l’égalité entre les sexes en dise.

         Paradoxalement, même sans gros plan génital, l’effet qu’une femme nue procure chez le spectateur est autrement plus puissant que celui qu’un homme nu provoque chez la spectatrice. Attention, cela ne signifie pas que l’effet soit nul chez la femme ! Cependant, l’homme et la femme n’alimentent pas les mêmes désirs, leur dynamique érotique étant sensiblement différente.

         L’art et plus généralement les media dénaturent depuis une quarantaine d’années la valeur et les fondements de l’érotisme, popularisant à outrance ce qui doit être découvert au fur et à mesure d’une vie. Outre les différences fondamentales entre l’érotisme et la pornographie, j’oserai celle-ci : l’érotisme vient à nous comme des chocs et des révélations successives enrichissant au cours de l’existence nos désirs et nos plaisirs, tandis que la pornographie découle d’un choix. La dénaturation entreprise par les media a créé un entre-deux, trop souvent imposé aux yeux de tous pour être qualifié d’érotisme, et trop facile d’accès pour être qualifié de pornographie. Internet accélère ce mouvement dangereusement.

         Dans les années 70, le carré blanc au bas de l’écran indiquait que des scènes de corps dévoilés pouvaient heurter la sensibilité de certains téléspectateurs, et ces films ou émissions n’étaient, en général, que diffusés à des heures tardives. L’enfant ou l’adolescent qui tombait dessus s’en voyait tout émoustillé, et conservaient délicieusement le souvenir des images, attisant et alimentant ainsi son évolution sexuelle.

         Dans les années 80, une femme enlevait son pull et se retrouvait seins nus devant son frigo aux seules fins de promouvoir une marque de cuisine dans une publicité. L’image en elle-même n’était pas plus choquante que celle du film ou de l’émission cités plus haut, mais le visionnage pouvait avoir lieu à n’importe quelle heure de la journée et sans prévention. Ce ne sont que des seins diront certains qui s’empresseront de se gausser de mon puritanisme apparent. C’est pourtant bien là qu’ils se méprennent, aussi bien sur l’impact de la dite publicité que sur mon puritanisme. Il n’y a tout simplement aucun intérêt à montrer une poitrine féminine pour vendre des cuisines, car il n’y a aucun rapport entre des seins et une cuisine, d’où l’effet pernicieux sur l’évolution salutaire de l’érotisme pour le jeune spectateur. Un raccourci a été engendré, faisant fi de ce qui constitue l’une des bases temporelles de l’érotisme : la sporadicité. 



lundi 12 janvier 2015

Nathalie Gassel

Nathalie Gassel (1964-) est une auteure belge, adepte du body-building pour l'anecdote si en elle cela n'avait une importance cruciale, ayant pour propos central une mise en lumière de l'étrange, brutale, problématique et si riche interaction entre le corps et l'esprit. 
Dans l'un de ses romans Des Années d'insignifiance (éditions Luce Wilquin), elle décrit dans un récit autobiographique l'enfance au cours de laquelle elle fut incapable de se forger une identité, tout en cheminant inconsciemment vers ce à quoi elle ne semblait être destinée, l'art et la littérature. Avec pour influences majeures, Georges Bataille, Mishima, Artaud, elle reprend le flambeau de ces auteurs en marge du roman et de la poésie, aspirant à conjuguer l'intellect et le physique, la raison et la sexualité, l'harmonie de la plume et du sabre, précepte bushido auquel se vouait Mishima.
Egalement photographe et auteure de romans érotiques, ces derniers bénéficient de sa belle écriture, et de sa recherche constante d'une entre conjugaison entre le corps et l'esprit .