Ainsi Lars Von trier et ses prétentieux, ennuyeux et scabreux Nymphomoniac(s) n'a strictement rien à raconter que des scènes crues, entrecoupées de pseudo analyses psychologiques, le tout servi par un montage ressemblant plus à des exercices de styles qu'à une structure artistique viable.
Dans le même genre, La Vie d'Adèle, lauréat de la palme d'or à Cannes en 2013, ce qui laisse entendre que la provocation a bonne presse (mais peut-on parler de provocation dès lors que c'est précisément ce genre de films qu'attendent les organisateurs et les media friands afin de créer le buzz?).
D'autres exemples concourent à définir un cinéma qui n'a rien de parallèle pas plus que novateur, ayant tous bénéficié des faveurs des critiques en vogue : les longs métrages ridicules et prétentieux de Jean-Marc Barr (dont l'auteur nous a même affublé d'un concept : le Dogme), Nine Songs (qui n'est rien d'autre que le quotidien d'un couple ayant une vie sexuelle), ou plus récemment Love (au festival de Cannes cette année, - décidément !) de Gaspar Noé qui émet même des théories sur l'intérêt d'avoir filmé son film en 3D afin que le spectateur s'identifie mieux, notamment sur l'état mélancolique de son personnage !). Un article du Monde, ose même (et l'on atteint là l'hypocrisie la plus aboutie) dénigrer Noé dont on ne pourrait, selon le journaliste, comparer le travail à celui de Von Trier.
Certains films ont, dans l'histoire, provoqué de vrais scandales, ce qui n'est plus le cas tant la récurrence attendue des derniers démontre qu'il ne s'agit rien d'autre que d'un filon dans lequel s'engouffrent gaiement des cinéastes en mal de scenario. Je pense à Salo ou les 120 journées de Sodome de Pasolini, ou bien L'Empire des Sens d'Oshima. Ces oeuvres là nous montraient des images crues également, mais la structure, l'intrigue, les personnages avaient un pouvoir de perturbation réel chez le spectateur.
Salo de Pasolini |
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