samedi 3 janvier 2015

Hyperréalistes


De l'hyperréalité en peinture l'on connaît (encore que peu connu du grand public), l'Autrichien Egon Schiele (1890-1918), comète sulfureuse de la peinture, l'un des plus brillants représentants d'une esthétique à la dérangeante ambition de rehausser le laid dans le beau, le beau dans le laid, exposant crûment la tentative d'une exhaustivité de la représentation du corps palpable ou ressenti. La beauté chez Schiele est dans la présentation la plus réaliste possible du corps, inhibant toute impression d'appréhender des aspects moins nobles de nous-mêmes, car ses personnages, dévoilés dans leur plus vive intimité nous renvoient directement et tout naturellement à notre perception du corps, pour peu que l'on se défasse de préjugés moraux, esthétiques, idéologiques ou philosophiques.



Plus classiquement hyperréaliste que Schiele, le Britannique Lucian Freud (1922-2011) va finalement plus loin dans la représentation du corps, maître en mise en lumière, restant cependant en-deçà de l'Autrichien dan la suggestion. Etant un descendant de Sigmund Freud, il fut aisé pour beaucoup d'entacher leurs analyses de l'œuvre de Lucian de desseins psychanalytiques, lorsque le travail de l'artiste se suffit en lui-même, loin de tout héritage pesant.


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Moins connu, encore qu'ayant eu plus de succès outre-Rhin qu'en France le Suisse Ferdinand Holder (1853-1918) fut un grand peintre révélateur du corps fait de muscles, de graisse, de sang. Son concept de parallélisme lui intimait de lier monumentalité et humanité par le biais d'une économie structurelle dans ses compositions.




Aujourd'hui, l'hyperréalisme bénéficie des nouvelles techniques, et l'on ne peut que saluer le travail, déroutant certes mais n'est-ce pas là le but de ce concept ? - du sculpteur australien Sam Jinks :







Ou bien encore de l'Américain John De Andrea :

 



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