dimanche 24 mai 2015

Judith Leyster

Dans la continuité des deux articles précédents, cet article est dédié à celle qui, à mon sens, est l'artiste la plus talentueuse, l'égale de ses plus prestigieux confrères : Judith Leyster, peintre flamande, née en 1609 aux Pays-Bas et morte en 1660.
Outre son talent de dessinatrice, Leyster était passée maître dans le clair-obscur et les jeux de lumière très en vogue alors (Vermeer, Rembrandt,...).
 

 

 
 L'expressivité de ses personnages était également époustouflant, tel Le Gai buveur (que Norman Rockwell n'aurait sans doute pas refusé de signer !) :
 

 
ou son autoportrait par lequel on saisit le caractère fort, provocateur mais taquin, désinvolte mais sûre d'elle :
 

Sofonisba Anguissola

Comme dans l'article précédent, je m'attèlerai cette fois à présenter une grande peintre italienne, Sofonisba Anguissola (1535-1625). Elle connut un franc succès à son époque, dame de cour auprès de la reine Isabelle de Valois, épouse de Philippe d'Espagne, elle put même par sa complicité avec la reine rester à la cour après la mort de cette dernière. Il est important de noter que, contrairement aux quelques artistes féminines d'alors, Sofonisba ne provenait pas d 'une famille d'artistes, ce qui étaie plus encore son mérite.



Sofonisba Anguissola - Jeu d'echecs

Sofonisba Anguissola - autoportrait
Autoportrait
 

Josefa de Obidos

On ne cesse d'entendre qu'il faut mettre en valeur les femmes dans l'histoire de l'art, mais finalement, outre les artistes actuelles (dont on peut douter des capacités artistiques de certaines dans un univers de l'art devenu plus mercantile et opportuniste que révélateur de talents), combien de femmes sont tout simplement omises dans un enseignement somme toute conventionnel, conformiste et dont les grands principes ne sont que belles intentions sans suite ?
J'évoquerai dans cet article une peintre du XVIIème, portugaise, née à Séville (Espagne) en 1630 et décédée en 1684 à Obidos (Portugal) où elle travaillait et résidait dans le manoir familial. Son père était le peintre portugais Baltazar Gomes Figueira et sa mère, andalouse, Catalina de Ayala y Cabrera. Son nom : Josefa de Ayala, mais elle était plus connue sous son nom d'artiste, Josefa de Obidos. Qu'elle fit partie de la noblesse fut bien évidemment un atout pour sa réussite en dépit d'être une femme en une époque où, selon ce que l'on en dit de nos jours, être une femme empêchait d'accéder à la notoriété par d'autres moyens que les seuls réservés aux courtisanes dont les capacités intellectuelles n'étaient pas l'atout principal !
Ci-dessous quelques unes de ses œuvres dont l'influence flamande ou du Caravage sont assez notables :

 Representação do cordeiro místico envolto por uma cartela e gurilanda de flores, de Josefa de Óbidos.



vendredi 22 mai 2015

Un jeune Fille nue

Pour ne pas déroger à la règle de ce blog dont le but est de faire découvrir autant que possible des artistes ou des œuvres méconnus, cet article est dédié à un auteur grec dont le seul roman qu'il m'a été donné de lire m'a profondément marqué. Il s'agit d'Une jeune fille nue de Nikos Athanassiadis.
Outre un style descriptif particulièrement dynamique, une approche psychologique de ses personnages épurée mais efficace, son roman se dévoile telle une parabole. La gageure était de ne pas en faire un conte fantastique, voire un conte de fée ou, en l'occurrence, un fable de sirène ; le résultat fut plus que probant, et l'âpre réalité du village de pêcheurs est bien ancré dans la réalité et la fiction fantasmagorique épouse un réalisme abouti. Une jeune fille nue est une œuvre dont on sort à la fois serein et perplexe.


Une Jeune Fille Nue - Couverture - Format classique