lundi 31 août 2015

Stu Mead, scandale ?

Une exposition de Stu Mead crée ce que les media annoncent comme un énième scandale dans le monde de l'art contemporain, sachant que les media sont les premiers à faire leur beurre avec ce genre d'offuscation prétendue.
De fait, l'expo suscite bien des interrogations voire une indignation somme toute compréhensible car la plupart des oeuvres met en scène des jeunes filles dans des situations ouvertement sexuelles, parfois même d'ordre zoophile.
Que faire ? Pour une fois je ne sais si je dois condamner ou cautionner. Non pas que l'art de Stu Mead soit étincelant au point de pardonner ses écarts, étant donné que ses œuvres, graphiquement, s'assimilent à de la bande dessinée érotique quelque peu éculée. Mais doit-on systématiquement censurer dès lors que la morale, même la plus louable, est atteinte ? Je suis le premier à défendre Sade, même si dans l'oeuvre sadien, précisons-le, ce ne sont pas les relations sexuelles qui sont intéressantes. Doit-on cacher les oeuvres de Beardsley, Loüys, Bellmer, etc ?





L'exposition de Stu Mead a lieu dans une galerie, donc hors du cadre public dans lequel évoluent normalement enfants et personnes désintéressées par la chose ; or, c'est dans la diffusion incontrôlée (ou délibérément massive pour des raisons idéologiques que je désapprouve dans ce cas) que j'ai à redire.
Ce qu'il y a d'agaçant dans le cas présent, ce sont les propos de la ministre de la culture, Fleur Pellerin, qui dit ne rien voir d'obscène dans les oeuvres exposées, d'une part, et les media qui finissent par diffuser les oeuvres à tout bout de champ, d'autre part.
L'obscénité, l'exposition ou l'apologie d'actes immoraux par le biais de l'art sont, à mon sens, une récurrence que l'on ne doit pas prohiber. Cependant, il est plus que primordial de les canaliser et d'en contrôler la diffusion. Une fois de plus, honte aux mass media.

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